Les modalités du référendum d’initiative populaire

proposées par le R.I.C. (Rassemblement pour l’Initiative Citoyenne)

 

 

 

 

 

 

Cette page résume les propositions du Rassemblement pour l’Initiative Citoyenne (http://www.ric-france.fr/) fondé par Yvan Bachaud. Dès lors que nos parlementaires auront inscrit le PRINCIPE du référendum d’initiative populaire dans l’article 3 de la Constitution se posera la question des MODALITES d’application : même si le modèle suisse peut être pour nous une source d’inspiration, rien ne nous oblige à en faire un « copier-coller » (d’ailleurs impossible dans la mesure où la Suisse est une confédération à la différence de notre République « une et indivisible »). Les propositions du R.I.C. méritent donc d’être prises en considération et soumises au débat citoyen ! Elles peuvent paraître complexes, mais elles ont l’avantage d’être inattaquables du point de vue de la légitimité démocratique, ce qui est un argument de poids auprès de nos élus que nous devons d’abord convaincre d’inscrire le principe du référendum d’initiative citoyenne dans la Constitution !

__________________________________________________________________________________________________________________________________________

 

Des modalités de RIC « inattaquables ! »

 

Introduction

 

La mise en place du référendum d’initiative citoyenne en France doit concilier deux impératifs :

1) Permettre aux citoyens de prendre la parole et de ne plus être réduits au silence entre deux élections de même niveau, sans quoi la notion de souveraineté du peuple est vidée de toute signification.

2) Permettre au gouvernement et à sa majorité parlementaire de remplir leurs fonctions sans être harcelés en permanence par des référendums d’initiative citoyenne, sinon le pays deviendrait ingouvernable.

Ce compromis est tout à fait réalisable, grâce à des modalités d’application adaptées. De ce fait, la légitimité du référendum d’initiative citoyenne est inattaquable.

 

Sur la légitimité des élus

 

Le Président de la République a obtenu au premier tour de la présidentielle de 2012, sur ses 60 propositions, le soutien de 22,31% des électeurs inscrits. Il a été élu parce qu’au second tour 17% supplémentaires des inscrits ont voulu éliminer N.Sarkozy.

Avec les suffrages de 39,07% des inscrits au second tour, il est certes le président légitime, mais les 78% qui ne sont pas d’accord avec la totalité de ses 60 propositions doivent pouvoir reprendre la parole pour exiger un référendum sur l’une ou l’autre quand il voudra la faire voter par sa majorité  PS-PRG.

 

Sur la souveraineté du peuple.


L’article 3 de la Constitution de 1958 dispose que « La souveraineté nationale appartient au peuple…» (Et non aux 577 députés comme l’a affirmé à tort M. J-M. Ayrault au début de son discours d’investiture). Le respect de ce principe impose que le peuple puisse – à tout moment – reprendre la parole pour tenter de s’opposer aux dispositions nouvelles adoptées par le Gouvernement sous forme de décret ou par l’Assemblée nationale sous forme de loi.. Les citoyens doivent également pouvoir soumettre au peuple leurs propositions alternatives de réforme.

 

Propositions de modalités du Rassemblement pour l’Initiative Citoyenne

(Yvan Bachaud).

 

Ces deux exigences impératives du respect de la légitimité des élus et de la souveraineté du peuple peuvent coexister grâce à des modalités d’intervention des citoyens très exigeantes, apportant la preuve d’une très grande probabilité que leur « intervention » bénéficie d’un soutien populaire supérieur à celui obtenu aux législatives par la majorité PS-PRG à l’Assemblée nationale. Les deux outils pour intervenir sont le droit de veto suspensif provisoire pour tenter de s’opposer aux décrets et lois adoptés par la nouvelle majorité, et l’initiative citoyenne pour formuler des propositions alternatives de réforme (en toutes matières ouvertes aux représentants du peuple) et - si elles ne sont pas retenues par la majorité parlementaire - d’en appeler à l’arbitrage de la population à l’occasion d’un référendum que nous proposons annuel. Ce référendum annuel n’étant pas automatique, car les conditions de sélection locale puis nationale sont très exigeantes.

 

1.  Un droit de veto suspensif provisoire.

 

1.1. Sélection locale d’une demande de veto.

 

1.1.1 Un échantillon réduit mais «  représentatif »

 

Pour que les chances soient les mêmes sur tout le territoire, il faut soumettre sa demande aux électeurs d’un « bureau de vote représentatif » comptant au moins 800 inscrits. (Cela peut-être aussi plusieurs petits  bureaux pour atteindre 800.).

Définition : Un bureau  de vote représentatif  est un bureau qui a voté comme l’ensemble de la France, au second tour de la Présidentielle, donc en 2012 pour F. Hollande à 51,63 %, à 1% près. (A Lyon nous en avons trouvé 12 répondant à ce critère.)

 

1.1.2. Un seuil de signatures très élevé.

 

Puisqu’il s’agit de contester une loi ou un décret d’un gouvernement sous contrôle de l’Assemblée nationale, nous prenons comme référence le pourcentage des inscrits obtenu en 2012, par la majorité PS-PRG à l’Assemblée nationale.+ 3 % de marge d’erreur : 31,65 % + 3 % = 34,35 %, arrondis à 35 %

(Nous avons relevé pour tous les élus du 1er et 2ème tour, du PS et de ses alliés directs : Le PRG, le nombre de voix obtenu le jour de leurs élections et le nombre d’inscrits et divisé les voix obtenues par les inscrits.)

 

1.1.3 Opération lancée dans aux moins 3 bureaux de régions différentes.

 

Pour passer à la phase nationale il faut avoir dépassé le seuil de 35 % sur au moins 3 bureaux de vote représentatifs.

 

1.2. La sélection nationale

 

En cas succès de la présélection, la demande de veto est soumise à un échantillon de 1000 inscrits tirés au sort chaque année, dans chacune des 22 régions métropolitaines et des 5 régions d’outre-mer.

Les résultats sont totalisés mais en tenant compte de la proportion d’inscrits de chaque région dans l’ensemble des inscrits nationaux.

Pour triompher il faut avoir dépassé le pourcentage des inscrits obtenu par la majorité PS-PRG à l’Assemblée nationale, soit 31,65 % + 3 % de marge d’erreur et arrondis à 35 %.

 

1.3. Conséquences immédiates d’un "veto suspensif provisoire".


Le Gouvernement dispose – à son choix - de trois possibilités :

Soit indiquer le retrait définitif de son texte.

Soit indiquer le retrait provisoire du texte qui sera alors soumise à référendum lors de la consultation annuelle. (En plus des « initiatives  citoyennes annuelles ».)

Soit organiser immédiatement un référendum pour tenter de lever le veto. Dans ce cas : Le résultat est pris en compte à la majorité absolue des suffrages exprimés et quelle que soit la participation.

 

 

2. Un droit d’initiative citoyenne annuel.


Il n’y a qu’un « initiateur », c’est toujours une « personne physique » pour éviter les problèmes en cas de fusion de propositions, de retrait, de modifications proposées et surtout de contentieux et de recours.

 

2.1. Une présélection locale.

 

Elle se fait sur 1 seul bureau de vote représentatif d’au moins 800 inscrits et avec le même seuil de 35 % des inscrits.

 

2.2. Une sélection nationale en 2 temps.

 

2.2.1. Dépasser 2 millions de « signatures de soutien » en ligne. (Ceux qui n’ont pas d’accès Internet peuvent se rendre à leur mairie pour faire donner leur soutien)

Toutes les questions présélectionnées sont mises en ligne sur le site du Conseil constitutionnel. Pour la sélection annuelle, on retient au plus les 20 (?) meilleures propositions ayant dépassé les 2 millions de soutiens.

 

2.2.2. Etre dans les 12 (?) meilleurs scores.

Après la proclamation des résultats, certaines initiatives peuvent être mises à l’ordre du jour de l’assemblée nationale sur proposition de la majorité ou de l’opposition.

Si « X » propositions sont adoptées « X » propositions des 20 remontent dans les 12. Elles peuvent aussi être « adoptées » ce qui entraîne une nouvelle remontée, etc.

Sont retenues pour le référendum annuel les propositions non adoptées par l’Assemblée nationale.

 

2.3. Le scrutin national.

 

Pour être retenue une initiative doit obtenir la majorité des suffrages exprimés mais en plus dépasser le pourcentage des inscrits obtenu par la majorité PS +PRG aux législatives 2012 : 31,65 %

Toute initiative adoptée sera donc démocratiquement incontestable.

- Pas de remise en cause possible d’une initiative pendant au moins un AN.

On vote le même jour sur les questions locales et régionales qui auront été sélectionnées selon des procédures calquées sur la procédure nationale. Et éventuellement pour tenter d’annuler des « vetos suspensifs provisoires » obtenus dans l’année.

 

Conclusion

 

La possibilité, à présent démontrée, de concilier la légitimité des élus (qui doivent pouvoir gouverner sereinement le pays) avec le droit, pour les citoyens, d’intervenir dans la prise de décision (par le référendum d’initiative citoyenne)  justifie pleinement l’inscription du principe du référendum d’initiative citoyenne dans l’article 3 de notre Constitution :

(modification entre crochets) « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum [d’initiative citoyenne, en toutes matières et notamment constitutionnelle et de ratification des traités ; cet article ne peut être modifié que par voie référendaire].»


Obtenir cette modification de la Constitution doit être la revendication commune de tous les véritables démocrates !